[Liste-clx] CLX: dissémination, dillution, dissolution!

[Alain LESNE]

Kikoo les enfants de Chuck et de Mandrake,

Alors voilà, c'est la fin de l'Histoire -- et elle est drôlement
heureuse. Désormais, tous les jours de la vie sont dimanche !

Dans une tribune publiée simultanément ce 1er avril sur leurs Facebook®
respectifs, Richard Stallman, Linus Thorvalds et Eric Raymond demandent
solennellement la dissolution de l'ensemble des organisations de
promotion du logiciel libre... et de l'open source.

Qui contestera que leur but atteint, ces organisations doivent désormais
tirer leur révérence pour parachever dignement -- au delà de toute
survivance bureaucratique -- la mission qu'elles s'étaient fixée ? Linux
et FreeBSD tournent en effet aujourd'hui sur la quasi totalité des
terminaux mobiles et des datacenters de Babylone. Le reste est
marginal ; non pas seulement voué à disparaître, mais déjà invisible,
néantisé -- interdit ?

Grâce à Alphabet, Google et Androïd d'un côté ; Apple, iTunes et iOS de
l'autre, nous avons enfin, après trois décennies de combat, retrouvé
l'entier contrôle de nos machines, nos logiciels, nos données. Un peu
sonnés, il est vrai, nous découvrons la vanité des polémiques de naguère
entre les ayatollahs du libre et les libertariens de l'open source :
tout le monde a gagné ! La coopétition, c'était pas du bidon. Toute
résistance s'est révélée complétement futile. Google/Linux, Apple/BSD :
assimilation totale ! Victoire solidaire, parfaite, impériale ! 

N'en déplaise aux Cassandre, la GPL n'aura finalement pas entravé
l'essor du commerce et de la saine concurrence ; tandis que la
prolifération des licences berkeleysiennes n'aura guère plus contrarié
la renaissance et le triomphe remarquables d'une compagnie misant tout
sur la synthèse : un bouton, un son, une couleur ! 

Si la nature est un temple, Apple est son pilier central. Si Linux est
un bazar, Google est son marché. L'un et l'autre cybernétiquement
régulés par des milliards de petites mains invisibles, asservies au
culte fétiche de la marchandise. Voici consommée la dissolution des
vaines chimères de la subjectivité, du for intérieur, de la vie privée
et de toutes ces conneries du siècle dernier. Libres ! Nous sommes
libres !

Bonne route, Linux ! Adieu et merci CLX !

/NTK (Sur ce, le barbu sans barbe mais bientôt chauve, se jeta dans la
fournaise, ne laissant qu'une vieille sandale sur le bord du cratère...)

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FG: ... (vi, je commence à me mettre à emacs...
GK: oups, c'est un troll ?
 -+- in Guide du CLXien pervers: "vi-vim, mais non" -+-